David Walter, hautboïste, chef et transcripteur« David Walter figure au sommet de l’affiche de l’avant-dernier des cinq concerts de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie donnés cette saison au Théâtre Royal de Mons à l’occasion des cinquante ans de sa fondation. Le hautboïste, le chef d’orchestre et le transcripteur, trois aspects de sa personnalité ont été mis à l’honneur lors de cette soirée, mais le portrait ne serait pas complet si ses activités de pédagogue (Conservatoire National Supérieur de Paris, Guildhall School of Music de Londres) et de chambriste (Quintette Moraguès) n’étaient pas mentionnées.Le hautboïste a retenu le Concertino pour hautbois et orchestre à cordes de l’obscur Arrigo Pedrollo (1878-1964) pour dévoiler l’ampleur de sa maîtrise instrumentale (virtuosité, nuances, précision, sonorité) à laquelle il paraît bien difficile de reprocher quoi que ce soit. Ce modeste ouvrage d’une dizaine de minutes se révèle charmant, en particulier la Canzone medievale, mais d’autres compositions pour la même formation présentent davantage d’intérêt, comme le délicieux Concerto pour hautbois et petit orchestre de Bohuslav Martinu, compositeur qui irait comme un gant à l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.
Suivent quatre transcriptions réalisées pour orchestre à cordes. Cinq extraits du Peer Gynt d’Edvard Grieg (La Plainte d’Ingrid, La Mort d’Ase, Au matin, La Danse d’Anitra, La Chanson de Solveig) ont fait l’objet de cet exercice qui s’est manifestement attaché à reproduire les merveilles de l’orchestration originale. Le résultat s’avère convaincant, et ce d’autant plus que la formation montoise témoigne de générosité, de personnalité et d’intensité, mais cette nouvelle mouture s’installera-t-elle au répertoire?
[…] David Walter dirige amoureusement l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie »
Sébastien Foucart