2015 Hana Ehlová, Opera plus – Czech Chamber Music Association – series at the Dvořák Hall in Rudolfinum, Prague
Vasks – « Le trio a réussi à capter son atmosphère inquiète, parfois très chargée, et a réussi à maintenir le suspense tout au long de la composition. Le jeu concentré de l’ensemble était captivant non seulement dans l’obscur Mysterioso, mais aussi dans l’inventif Unisoni, où, grâce à une belle osmose, le trio sonnait comme un seul musicien. Le son évocateur du violon de Roman Patočka a été mis en avant, en particulier dans Monologhi et dans le mélancolique Canto perpetuo, où le violoncelle de Jiří Bárta jouait la mélodie principale. Le violoncelle a également dominé le dialogue de clôture des deux instruments, jouant dans les hautes fréquences, et conservant malgré les efforts importants et la complexité de la pièce un son clair, par endroits même presque rougeoyant et tranchant, capturant parfaitement la fin émotive de la pièce, qui se dissout littéralement dans rien.
Schubert – (…) « Ce qui rend l’interprétation du Eben Trio remarquable, c’est son travail minutieux au sein des mouvements individuels – en particulier les transitions très douces entre les thèmes d’Allegro moderato – et le développement général de ce grand opus, dont ils ont rendu le son très cohérent. Le volume des instruments était également équilibré; les instruments se sont intuitivement chacun laissé la place les uns des autres dans des endroits où il le fallait. Le charmant Andante un poco mosso permettait, outre le jeu délicat des cordes, l’accompagnement du piano qui se démarquait tout en maintenant la dynamique et le timbre, ce qui, compte tenu de la longueur de la section, semblait presque incroyable à certains endroits. »
Emission en direct – Studio Live
programme : Toru Takemitsu, Pteris Vasks et Astor Piazzolla
« Patočka et Bárta sont parmi les meilleurs sur leurs instruments respectifs, ce qui rend leur interprétation de la pièce, avec le piano tendrement fragile de Terezie Fialová, remarquablement impressionnant et convaincant. »
(…) « L’interprétation immaculée du Trio Eben laisse véritablement apparaître les sections juxtaposées, les effets sonores, les changements d’humeur et les nuances émotionnelles de chaque épisode – de la tension grandissante du Crescendo à l’énigmatique Misterioso et la sauvage Burlesca, en passant par la fin de la Coda , se fondant dans une sorte d’éternité. »
(…) « Le Trio Eben a choisi le tango Buenos Aires Printemps dans un cycle appelé Cuatro Estaciones Porteñas (Les quatre saisons de Buenos Aires). Même je pense avoir assez écouté de Piazzolla, l’interprétation de son opus par le Trio en fait un dessert musical revigorant. Dans un répertoire difficile, le Trio Eben a prouvé qu’il faisait partie des ensembles classiques contemporains les plus intéressants au monde. »
After a break, the trio played Schubert’s monumental Piano Trio B flat Major, op. 99. The composition, finished in the final year of the artist’s life, is among the most significant works in the genre; its scope and seriousness make it comparable with Beethoven’s late opera. What made Eben Trio’s rendition remarkable is their work with detail within individual movements – especially the very smooth transitions between themes in Allegro moderato – and also the overall development of this great opus, which they made sound very consistent. Balanced was also the instruments’ volume; individual instruments intuitively made room for each other in places where room was needed. The charming Andante un poco mosso allowed, apart from the strings’ delicate playing, the piano’s accompaniment to stand out, keeping the dynamics and tone steady throughout, which, considering the section’s length, seemed almost unbelievable in certain places. Scherzo was played brilliantly. Allegro may have benefitted from a calmer tempo.